lundi 4 février 2013

Les "Matin magique" de Marie Pier...


«Vous êtes nés avec un potentiel. Vous êtes nés pour la bonté et la confiance. Vous êtes nés avec des idéaux et des rêves. Vous êtes nés pour accomplir de grandes choses. Vous êtes nés avec des ailes. Vous n'êtes pas faits pour ramper, alors ne le faites pas. Vous avez des ailes. Apprenez à les utiliser et envolez-vous.»
– Rumi

Je prends l’avion un peu plus tard aujourd’hui. Vers 16 h, cet après-midi, mon avion s’élèvera à plusieurs milliers de mètres au-dessus de nos beaux paysages enneigés. Et seulement trois heures et demie plus tard, il atterrira sous le chaud soleil de la Floride. Ou peut-être sous la pluie; je n’ai pas regardé les prévisions météorologiques.

Il y a plusieurs façons de faire le trajet de Montréal à Miami, si on y pense. Pour commencer, il y a l’avion, bien sûr, l’option que j’ai choisie. Certains s’y rendent en voiture, en véhicule motorisé, ou en autobus, aussi. Et on peut y aller à vélo, également… pas la première idée qui nous viendrait en tête, mais c’est bel et bien une possibilité. Ou on pourrait toujours y aller à pied. Ou même en rampant. L’idée est ridicule, mais c’est une possibilité. (Oh! dans mon cas, je pourrais aussi me procurer un traîneau et me faire tirer par Pacha… quoique j’aboutirais probablement au Nunavut, puisque monsieur adore le froid.)

Comment feriez-vous le trajet de Montréal à Miami?

Si on décide de ramper – personne ici ne choisirait cette option, mais explorons-la tout de même en théorie –, il est certain que l’on arrivera incroyablement épuisé. En fait, les chances que l’on y arrive seraient minces en partant. Ce serait incroyablement, spectaculairement exigeant. Si on choisit l’avion, par contre, on fera le trajet en quelques heures, et on arrivera frais comme une rose… peut-être juste un peu frustré d’avoir manqué la fin du deuxième film que l’on aura commencé à écouter.

Ce serait donc deux expériences complètement différentes qui n’auraient absolument rien en commun. Mais voici ce qui est fascinant : dans les deux cas, on arriverait au même endroit. Oui, ces options complètement étrangères donneraient le même résultat. On n’aurait absolument rien gagné en choisissant d’avancer à plat ventre… notre souffrance ne nous aurait rien rapporté – à part, bien sûr, une expérience de vie, et la résolution de ne plus jamais la répéter.
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Nous disions donc que nous pouvons choisir entre plusieurs moyens très variés pour franchir la distance entre Montréal et Miami. Or, nous pourrions également dire que les mêmes types de choix se présentent à nous où que nous voulions aller, chaque fois que nous passons d’un point A à un point B. Le trajet peut être un combat constant, ou il peut être lisse comme un vol d’avion (du moins, comme la plupart des vols d’avion…). Et dans les deux cas, on arrivera au même endroit. À moins, bien sûr, que l’on s’épuise avant, si on a choisi le combat.

Évidemment, personne ne choisit vraiment de combattre, de ramper vers ses objectifs. Ce n’est pas qu’on choisit de le faire, en fait, mais on ne voit simplement pas d’autre option, parfois. On croit que l’ampleur des résultats obtenus sera proportionnelle à l’ampleur de l’effort fourni et de l’énergie investie. On part de la prémisse que si on a un «gros objectif» ou un «gros problème», il faille livrer une «grosse lutte» ou trouver une «grosse solution». Si c’est trop facile, ça ne compte pas. Si on ne paie pas un prix élevé, on ne réussira pas.

Comment pouvons-nous même considérer prendre l’avion, si nous croyons cela?

Ainsi, on peut ramper pendant longtemps sans même voir les autres options. On est convaincu que c’est la seule voie possible. On est si occupé à forcer qu’on a plus ou moins le temps de se questionner. On ne sait même pas que l’on rampe, en fait; on pense que l’on a choisi la voie rapide, considérant la quantité d’énergie que l’on dépense. Et puisque nos objectifs nous semblent inaccessibles – évidemment qu’ils ont l’air de l’être, lorsqu’on avance à plat ventre! –, on continue de croire qu’ils sont très loin, et donc qu’il faut dépenser encore plus d’énergie pour y arriver.

Ouf! ;-)
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Et si on s’ouvrait à la fluidité? Et si on considérait la possibilité que l’on y ait droit?

Cela peut sembler étrange, mais je pense souvent à la roue. Oui, à la roue! Sans elle, on doit utiliser la force limitée de nos bras si on veut transporter quoi que ce soit. Avec elle, on peut déplacer une charge beaucoup plus lourde avec beaucoup moins d’effort. Et il n’y a aucun prix à payer. Il suffit d’y penser. Ou plutôt, il suffit de s’ouvrir à la possibilité qu’une méthode plus efficace soit possible, et de laisser notre inspiration nous guider.

Quoi qu’on en pense, nos résultats ne sont pas proportionnels au temps et à l’énergie investis – même s’il est effectivement essentiel d’en investir la majeure partie du temps, bien sûr. Nos résultats sont d’abord et avant tout à l’image de notre niveau de conscience. Si on cherche une façon d’avoir moins mal au dos en soulevant des charges, on en trouvera. Mais si on est ouvert à des façons de transporter plus de poids sans avoir mal nulle part, on en trouvera également. Ou pour revenir à ma métaphore du début : si on cherche des techniques pour ramper plus efficacement, on en trouvera. Si on cherche une façon plus douce et efficace d’arriver à destination, c’est ce qu’on trouvera également.

Rien de grandiose n’est réalisé sans effort, bien sûr. Certains rêves peuvent exiger des années d’investissement de soi. Mais vous avez compris que ce n’est pas de cela qu’il est question aujourd’hui. Ce n’est pas un non à l’effort, mais un oui à l’aisance. Il n’est pas question de refuser l’inconfort temporaire qui vient avec le dépassement de soi, non plus, mais d’arrêter de générer des inconforts inutiles et constants. Car la vie est censée être douce et fluide. Évidemment, si on n’a jamais considéré et cherché cette possibilité, ce n’est pas notre expérience. Mais personne n’est né pour ramper.
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On peut donc observer la partie de nous qui valorise et aime les difficultés, et simplement la voir pour ce qu’elle est. On peut se poser des questions larges et vastes, comme «Quelle serait une façon simple et fluide de mieux manger et de me mettre en forme?», ou «Comment pourrais-je doubler mon revenu sans avoir à travailler davantage?», et même «Comment pourrais-je intégrer l’idée de ce Matin Magique à mon quotidien encore davantage et accueillir l’aisance dans ma vie… avec encore plus aisance?».

Au début, la partie de nous qui se croit obligée de ramper n’aime pas certaines de ces questions… Elle peut même être révoltée et vouloir défendre sa position («si je savais comment doubler mon revenu facilement, je l’aurais fait avant!!!»). Oh, nous avons très peur de la facilité (probablement craignons-nous de découvrir à quel point nous sommes grands, et déjà complètement dignes des plus belles choses que nous pourrions désirer). Mais si on marine dans ce type de questions de plus en plus souvent, et que l’on fait le deuil de notre image de personne qui rampe et qui mérite d’être récompensée pour sa souffrance, on ouvrira un espace incroyable de possibilités. Parfois, on sera inspiré à choisir une meilleure approche. Parfois, une belle occasion nous sera présentée et on saura la reconnaître et en profiter. Parfois, on continuera exactement les mêmes actions – car ce sont les plus adéquates – mais on arrêtera simplement d’alourdir le processus en se créant de petits drames intérieurs inutiles et drainants.

Ainsi, êtes-vous prêt à accepter la fluidité, l’aisance et l’abondance dans les sphères de votre vie où elles sont moins présentes? Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il me semble que tout revient à ce petit commentaire que j’ai mis entre parenthèses dans le paragraphe précédent : la peur irrationnelle mais si profonde de ressentir à quel point nous sommes majestueux et dignes de toutes les plus belles choses que l’on pourrait imaginer. Cela dit, je rajouterais que cette peur ne peut avoir d’emprise sur nous pendant bien longtemps… Car si l’on souffre autant chaque fois que notre vie n’est pas à l’image de notre grandeur, c’est justement parce qu’il y a une partie de nous qui ne l’a jamais oubliée.

Passez une belle semaine!
Marie-Pier
P.-S. : Merci infiniment de partager la magie avec vos proches! D'ailleurs, si vous recevez ce courriel d’un ami qui a eu la gentillesse de le partager avec vous, notez que vous pouvez vous abonner sans frais à Matin Magique surhttp://www.matinmagique.com et recevoir de petites doses de magie – comme ce message – directement dans votre boîte courriel. Je serais ravie de vous accueillir dans la grande famille magique. :-)