mardi 29 janvier 2013

Les "Matin Magique" de Marie Pier...

Il y a certaines semaines, quand je reçois les "Matin Magique ", cela colle vraiment à mon sentiment du moment... C VRAIMENT MAGIQUE !!!






«Tu ne réussiras pas à être l'otage partiel de l'ego, car il ne respecte aucun marché et il ne te laisserait rien. Tu ne peux pas non plus être son hôte partiel. Tu dois choisir entre la liberté totale et l'asservissement total, car il n'y a pas d'autres solutions que celles-là.»
– Un Cours en Miracles

Je suis tombée sur un vieux journal intime ce week-end – celui que je zieute sur la photo de gauche. J’étais dans la jeune vingtaine lorsque je l’ai rédigé, et il y était généralement question de mes projets professionnels et de ma relation conjugale de l’époque qui mourait doucement de sa belle mort. Cela n’a aucun rapport avec le sujet du jour, mais j’ai ri aux éclats hier en lisant le passage suivant : «Peut-être devrions-nous avoir une discussion franche et honnête, lui et moi, plutôt que d’attendre que tout soit réglé pour le faire».

Euh… oui… essayer de régler les conflits avant qu’ils soient réglés est effectivement une très bonne idée! ;-)

Sinon, plusieurs pages étaient également consacrées à mon grand combat de l’époque qui était en fait un des grands combats de ma vie : mon sentiment de ne jamais être ou faire assez. J’avais un besoin intense de produire, et j’étais presque constamment tendue – croyant bien sûr qu’être dure envers moi-même m’aidait à avancer. Bref, replonger dans mon journal me rappelait à quel point j’avais souffert de cette pression, et à quel point je voulais m’en libérer.

À peu près tout ce que j’ai écrit à ce sujet était très dense et riche, mais un passage en particulier a attiré mon attention :

«Je choisis de me libérer de mes vieilles croyances limitatives, comme "Plus je stresse, plus j’avance". Et j’accepte maintenant la possibilité que plus je sois en paix et détendue, plus je suis en mesure de m’accomplir et d’accueillir tout ce que je désire.»

Si ce passage m’a sauté aux yeux, ce n’est pas à cause de sa sagesse apparente… Non, c’est au contraire parce qu’en le revisitant, près de dix ans plus tard, je vois immédiatement pourquoi je n’avais pas le dessus sur la situation – et pourquoi j’ai eu besoin de plusieurs années encore avant d’y parvenir, malgré mes bonnes intentions. C’est parce que je voulais me libérer de ma douleur, bien sûr… mais comme on peut le voir entre les lignes, je n’étais pas encore prête à me libérer du puissant besoin de performance qui était à son origine. En fait, on pourrait dire que je tentais de négocier avec le diable, d’une certaine façon : j’essayais de trouver un peu de liberté dans le cadre même de ma prison.

Pourquoi chercher à assouvir ma compulsion un peu moins douloureusement, lorsque je pouvais décider de m’en libérer complètement?
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On entreprend souvent le changement ainsi, au début; on veut atténuer la souffrance causée par nos conditionnements, mais sans avoir à sacrifier ce qu’on en retire. Le meilleur des deux mondes, quoi.

Ainsi, si on se met beaucoup de pression dans le but d’avancer, comme c’était mon cas, on essayera d’apprendre à performer dans l’allégresse plutôt que dans le stress. Si on se cache derrière des jeux de séduction (ou quelque masque que ce soit) dans le but de plaire aux autres, on tentera de se convaincre qu’on sera autant aimé en étant simplement qui on est. Ou si notre perfectionnisme nous procure un sentiment de contrôle sécurisant, on se répétera que l’on continuera d’être maître de notre univers même si on se laisse un peu aller à la relaxation. Je dis «on se répétera», mais en réalité, tout cela est généralement plus ou moins conscient. C’est juste ce que l’on vise naturellement.

Cette approche semble saine et constructive, à première vue, mais si on la regarde de plus près, c’est une façon habile de contourner le vrai problème – et donc la vraie solution. Ce n’est pas le «meilleur des deux mondes», mais au contraire un gigantesque compromis… Car même si on atteignait notre but, on serait tout autant à la merci des peurs qui nous minent (ou «à la merci de notre ego», pour utiliser le jargon du Cours en Miracles que je cite plus haut). Oui, on serait tout autant dépendant du regard des autres, de notre sentiment de contrôle, ou de nos accomplissements; on souffrirait juste un peu moins en l’étant.

J’ai donc adopté cette approche pendant longtemps. Et la bonne nouvelle est, bien sûr, qu’elle ne fonctionne pas. ;-) Vous l’avez peut-être remarqué : changer est extrêmement long et ardu, lorsqu’on ne vise qu’une semi-liberté, lorsqu’on retient certaines chaînes qu’on ne veut pas laisser aller. Parce que la «semi-liberté» n’existe pas. Si on offre la moindre place à la peur, elle gardera le plein contrôle de la situation. Oh, elle nous permettra occasionnellement d’effectuer de minuscules changements – un semblant de liberté –, car elle sait que sinon on pourrait la démasquer et commencer à vouloir s’en détacher… mais quoi qu’elle nous donne, ce ne sont que des miettes, et elle finira par les reprendre quand on aura le dos tourné.

C’est probablement une des raisons pour lesquelles plusieurs personnes en viennent à la conclusion qu’elles n’ont pas beaucoup progressé même si elles «travaillent sur elles-mêmes» depuis des années. N’importe quel but qui représente un substitut à la vraie liberté nous amène à faire du surplace, ou à simplement changer le mal de place.
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Ainsi, pour revenir à mon histoire, le moment où j’ai vraiment changé n’est pas celui où j’ai appris à m’accomplir dans la joie, ou le jour où j’ai maîtrisé diverses techniques de productivité, mais au contraire celui où j’ai choisi de me libérer de ce besoin d’être toujours en train d’avancer. J’en avais assez d’être un pantin au service de cette compulsion, et même la satisfaction que je ressentais les quelques rares fois où j’étais à la hauteur de mes attentes commençait à me donner des nausées. Au point où j’en étais, je n’avais à peu près plus rien à perdre… mon désir de paix et de liberté était devenu plus fort que n’importe quoi, c’était ma priorité.

On s’entend, je pensais et disais que je voulais être totalement libre depuis longtemps. Qui veut vivre à la merci de la peur? Bien que mon but était généralement de satisfaire ma compulsion, plutôt que de m’en libérer (comme dans l’extrait du haut), je me disais souvent que j’aspirais à une paix profonde. Mais le hic est que je n’étais pas encore prête à tout laisser aller. Je retenais encore quelque chose, j’essayais encore d’avoir «le meilleur des deux mondes», le compromis. Or, la liberté totale demande que l’on soit prêt à tout lui donner en échange, car elle est inconditionnelle par définition.

On attend donc généralement d'être à genoux, à bout de souffle, pour s’aligner dans cette direction. Oui, on attend d’être si épuisé que l’on n’a finalement plus rien à perdre, plus rien à retenir. Mais on n’est pas obligé d’attendre d’être au pied du mur, ainsi… Non, on peut choisir la crème de la crème dès maintenant. On peut décider de retrouver notre essence pure dans la joie – non pas parce qu’on y est forcé, mais parce qu’on peut sentir l’appel subtil de cette liberté, et parce qu’on devine la fragilité de ses substituts, et parce que l’on sait, quelque part à l’intérieur de nous, que rien n’est plus grand ou plus important.

C’est ce que je dirais à la Marie-Pier qui a écrit le journal. Il me semble que je lui sauverais beaucoup de temps. :-)

Passez une belle journée!
Marie-Pier
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